Dans la logique même des communs se trouve la nécessité de documenter les contributions pour constituer un patrimoine informationnel commun au service des acteurs du projet. D’où ce travail de recollement et de partage des différents apports de la Fondation lors des échanges en présentiel, par visio et par mail. D’où également l’apport d’un hub informationnel, fait pour favoriser l’intelligence collective et distribuée, pour que ce patrimoine informationnel commun puisse être récolté, partagé et éditorialisé pour donner du contenu en innovation ouverte à l’expérimentation Rigot.
Conditions génériques pour réussir les partenariats public/communs
Sans être suffisant, le dépassement de 5 idées reçues identifiées par la Fondation sur différents projets en Europe et dans le monde apporte une trame générique nécessaire pour que les cultures gouvernementales et la culture des communs deviennent compatibles.
Les planifications gouvernementales confrontées à l’incertitude
À travers le monde, les gouvernements nationaux et locaux constatent que les effets de la numérisation sur les économies et le dérèglement climatique participent à créer des contextes instables, où les modes de planification conventionnels top-down peinent à s’adapter à l’incertitude.
Des Objectifs du Développement Durable à la sensibilisation aux communs
Mis en avant au sein des objectifs du développement durable de l’ONU, le besoin de lier planifications gouvernementales et apports des sociétés civiles est devenu un impératif pour les organisations publiques souhaitant répondre aux enjeux contemporains.
Les communs, objets de nombreux travaux académiques peuvent apparaitre aux gouvernements comme des solutions plausibles pour relier logiques publiques et implication réelle de la société civile.
Éviter le piège du common washing
Dans de nombreux cas, par défaut de connaissance de la culture des communs, des démarches sincères d’intérêt pour les communs portées par des gouvernements peuvent être vues comme des tentatives d’instrumentalisation et assimilées à du common washing. D’où l’importance d’éviter la tentation pour les organisations publiques d’insérer des communs au sein de planification conventionnelles comme si c’était des briques programmatiques inertes.
Or oublier le côté fondamentalement libre et autonome d’un commun, c’est l’empêcher d’exister.
Boite outils pour accompagner la mise en place de partenariats public/communs
- Disposer d'exemples opérationnels réussis de partenariats public/communs pour donner une réalité au concept
- Apporter une formation sur les concepts théoriques au coeur de la philosophie des communs ainsi que leurs applications opérationnelles
- Mettre en place une plate forme informationnelle pour créer le patrimoine informationnel commun du projet
- Disposer des démarches et méthodes libres testées et facilement adaptables à des contextes spécifiques
- Déployer des outils d'empowerment et d'intelligence collective accessibles à toutes et tous pour renforcer l'efficacité des contribution et l'intelligence collective
- S'appuyer sur des écosystèmes humains multisectoriels et familiers des communs
- Utiliser et partager des concepts, méthodes et outils libres, open design, open hardware, Creative Commons licences et logiciels libres autant pour leurs efficacités que le coté pédagogique apporté par le mode de fonctionnement de ces communs